La lourde sanction que risque Aron Dönnum
affaire de racisme
Accusé d’un geste raciste contre Simon Ebonog lors du match entre Toulouse et Le Havre (0-0), le Norvégien risque gros. Outre le triplé de Lepaul avec Rennes, ce dimanche de foot en France aura été marqué par cette polémique qui risque d’enflammer l’actualité pendant bien des jours encore. En fin
de match, Aron Dönnum a ainsi fait un geste exprimant clairement un « tu pues » au Havrais Simon Ebonog. De quoi rendre furieux Didier Digard, qui a explosé après le match : « si on dit que ce n’est pas du racisme, c’est quoi ? C’est juste de dire à mon joueur qu’il pue ? Au pire, en fait, si on ne parle
pas de racisme, on peut aller dire aux gens des choses comme ça, normal, alors qu’on est là pour jouer au foot ? Donc ça, ce n’est pas abaissant ? Ce n’est pas humiliant ? Ce ne sont pas des propos blessants ? Et après, on me dit que j’ai été véhément. J’ai simplement dit : « Ce que vous laissez passer
aujourd’hui sur un terrain de foot, c’est très grave. » Je n’ai pas eu d’autres propos, je n’ai rien eu, et ils ne pourront rien affirmer d’autre. Et j’ai pris un jaune… ». Puis, on a eu droit à une guerre de communiqués interposés. « Le Toulouse Football Club condamne avec la plus grande fermeté les accusations infondées et particulièrement graves portées à l’encontre d’Aron Dønnum, ainsi que l’instrumentalisation du geste en question. Rien ne saurait justifier de telles allégations, qui portent atteinte à l’intégrité du joueur et à l’image de notre club. Le Club se réserve le droit d’engager toute action nécessaire pour défendre son joueur et la réalité des événements. Le Toulouse Football Club est profondément engagé dans la lutte contre toutes les formes de discrimination et œuvre quotidiennement pour un football respectueux, inclusif et exemplaire, sur et en dehors des terrains », a lancé le TFC pour défendre son joueur. Absent jusqu’en 2026 ? Le Havre a répondu dans la nuit avec un communiqué cinglant, dans lequel on peut lire que « le geste dont fut victime Simon Ebonog n’a simplement pas sa place sur un terrain de football ». L’international norvégien lui s’est défendu des accusations de racisme. « Je fais comme ça (il mime de la main un geste devant son nez) parce que ça sent mauvais. Ça n’a rien à voir avec le racisme. Je ne comprends pas pourquoi ils disent ça », s’était-il ainsi justifié devant les médias. Et comme l’indique L’Équipe, le joueur risque gros. En cas de comportement injurieux - le racisme est inclus - avéré, il risque jusqu’à 10 rencontres de suspension selon le règlement de la FFF. Il ne rejouerait donc plus avant 2026. Pour rappel, pour qu’un geste soit étudié par la Commission de discipline de la LFP, il faut qu’il ait été inclus dans le rapport du match, par l’arbitre principal ou les délégués. Ce qui devrait être le cas, du moins selon Mathieu Bodmer. Si ce n’est pas le cas, le Conseil national de l’éthique, le Conseil d’administration de la Ligue ou le Comex de la FFF peuvent intervenir et forcer le dossier auprès de la Commission de discipline. Autant dire qu’Aron Dönnum ne devrait pas pouvoir échapper à une sanction
