Des débuts catastrophiques en Ligue des champions africaine
mouloudia d’alger et js kabylie
Les clubs algériens ont mal entamé leur campagne continentale. La Mouloudia d’Alger a été battue 2-1 par Al Hilal du Soudan au Rwanda, tandis que la JS Kabylie a subi une lourde défaite 4-0 contre l’Al Ahly égyptien au Cairo International Stadium. Ces résultats décevants ont suscité critiques et comparaisons, certains qualifiant les performances de désastre ou même de scandale. Cependant, le constat est clair : les clubs algériens ne disposent pas des moyens nécessaires pour rivaliser avec les grands clubs africains. Malgré les louanges de certains médias sur la gestion des clubs, la réalité financière est frappante. Le budget annuel de la Mouloudia d’Alger correspond presque au salaire annuel d’un seul joueur d’Al Ahly, comme Trezeguet. De même, le salaire annuel de Hamza Mouali à la JS Kabylie ne représente qu’une semaine de rémunération pour un joueur comme Ben Chergui en Égypte. Cette différence explique largement les écarts de performance sur le continent. Règles restrictives et effectifs limités Au-delà des finances, les nouvelles règles imposées par la Fédération algérienne de football, sous l’égide de Walid Sadi, compliquent la compétitivité. Parmi elles ,Réduction des
périodes de vacances pour les joueurs, Intégration obligatoire de joueurs nés en 2005 dans l’équipe première et Plafonnement des salaires mensuels à cinq milliards de centimes. Ces mesures ont directement affecté les performances. La Mouloudia a dû aligner un effectif largement diminué contre
Al Hilal, avec des joueurs blessés ou fatigués, comme Halaimia et Ayoub Ghazala, tandis que JS Kabylie a dû se reposer sur ses jeunes joueurs Mouali et Ben Chaâa face à des stars comme Trezeguet et Ben Ramadan. Des résultats prévisibles face aux géants du continent Le contraste avec les clubs égyptiens et sud-africains est frappant : Al Hilal, Al Ahly, Pyramids ou Mamelodi Sundowns disposent de budgets colossaux et d’effectifs étoffés, offrant un socle solide pour briller en Afrique. Le constat est amer : tant que les restrictions financières et réglementaires persistent, les clubs algériens continueront à échouer sur la scène continentale. Certains estiment qu’il serait préférable de suspendre la participation des clubs algériens à la Ligue des champions africaine, afin d’éviter de nouvelles humiliations, jusqu’à ce que les conditions financières et structurelles soient alignées sur celles de leurs rivaux.
