Amrani dénonce une “campagne de dénigrement” et révèle la falsification de son contrat
moustakbal rouissat
L’ancien entraîneur du Moustakbal Rouissat, Abdelkader Amrani, est enfin sorti de son silence pour expliquer les véritables raisons de son départ du club. Lors d’une conférence de presse tenue avant-hier soir, le technicien s’est dit profondément choqué par le communiqué publié par la direction, qu’il considère comme une tentative délibérée de ternir son image.
« J’aurais préféré garder le silence et ne rien dévoiler de ce qui se passe dans le club, mais le communiqué diffusé contre moi m’a obligé à tout révéler », a-t-il lancé d’emblée. Amrani a tenu à préciser que ses relations avec le président Laâroussi demeurent “bonnes et respectueuses”, tout en pointant du doigt le manager général de l’équipe, qu’il accuse d’être “le véritable responsable de tout ce qui se passe au sein du club”. Selon lui, l’ingérence excessive de ce dernier dans la gestion technique aurait provoqué de fortes tensions et perturbé le bon fonctionnement du groupe.
On m’a remis un contrat falsifié et j’ai refusé de partir pendant la grève Amrani a ensuite décrit le climat difficile dans lequel évoluait le club ces dernières semaines :« Nous sommes restés près de deux semaines sans entraînement à cause d’une grève. Cela a eu un impact négatif sur l’équipe ».
Il a expliqué avoir déposé une lettre de démission dès le 20 septembre, mais qu’il avait choisi de rester “par respect pour les joueurs et pour ne pas aggraver la crise”. Le coach a également réagi avec étonnement aux propos du manager, qu’il accuse d’avoir mis en doute son professionnalisme :« Je suis surpris d’entendre ce monsieur parler de mon manque de professionnalisme, alors que c’est lui qui m’a remis un contrat falsifié, différent du modèle imposé par la FAF », a-t-il dénoncé.
Mon départ est légal, un entraîneur étranger aurait été mieux traité Selon Amrani, la falsification concernait la clause salariale :
« J’ai signé le contrat à la veille du stage en Tunisie, sans me rendre compte que le salaire brut avait été remplacé par un salaire net. Je ne l’ai découvert que plus tard. Malgré cela, je n’ai rien dit».
Il a indiqué avoir demandé un accord à l’amiable pour résilier son contrat, estimant que “les conditions de travail n’étaient plus réunies”.Et d’ajouter :« Si j’avais été un entraîneur étranger, la résiliation se serait faite sans problème, avec même des compensations supplémentaires ».
Ce manager a tenté de monter les joueurs contre moi Très amer, le technicien oranais a conclu sur une note sévère :« L’atmosphère dans le groupe a changé après la grève.
Ce manager a tenté de dresser les joueurs contre moi lorsque je lui ai demandé de faire venir un huissier pour constater les absences. Pourtant, c’était simplement pour protéger les intérêts du club».
Amrani a tenu à rappeler qu’il n’a “jamais pris un centime qui ne lui revenait pas” et qu’il a toujours servi ses équipes avec loyauté :« Dans d’autres clubs, j’ai gagné des titres sans toucher mes primes qu’après recours à la commission des litiges », a-t-il conclu, visiblement déçu mais serein.
KARIM. H
