Petković a arrêté la liste de la CAN… sous réserve

Les joueurs convoqués par Vladimir Petković pour les deux matchs amicaux face à l’Arabie saoudite et au Zimbabwe devraient, sauf surprise, être ceux qui s’envoleront vers le Maroc pour disputer la Coupe d’Afrique des Nations. Quant à ceux laissés sur le carreau, ils devront prier pour un miracle. À

défaut, ils n’auront plus qu’à espérer une place dans l’avion en direction des États-Unis pour la Coupe du monde. Les principaux concernés sont Nabil Bentaleb, Youcef Belaïli et Badreddine Bouanani. Petković assumera pleinement ses choix, déjà largement critiqués. La pression montera encore d’un cran lorsqu’il annoncera la liste définitive pour la CAN. Dans les prochaines semaines, certains joueurs pourraient revenir en grande forme, à l’image de Himad Abdelli, Youcef Atal ou encore Adam Ounas. Le public réclamera alors le retour de Belaïli sur le flanc gauche, surtout que le couloir droit regorge de talents confirmés tels que Riyad Mahrez, Anis Hadj Moussa ou encore Ilan Kebbal.
Lors de sa dernière conférence de presse, le sélectionneur a insisté sur l’importance de remporter les deux rencontres amicales, afin d’améliorer le classement FIFA des Verts. Une exigence vitale pour calmer les critiques. Petković, qui avait auparavant cédé à la pression populaire en écartant Ramiz
Zerrouki et Saïd Benrahma — pourtant parmi ses fidèles —, doit désormais prouver la cohérence de ses choix. Rappelons que Benrahma a remporté la Ligue Europa Conference avec West Ham, inscrivant le but victorieux en finale face à la Fiorentina.

Tout porte à croire que la sélection de novembre sera quasiment celle qui défendra les couleurs algériennes à la CAN. Seules d’éventuelles blessures pourraient amener le coach à modifier ses plans, comme cela s’est produit avec Amine Gouiri, remplacé par Bachir Bakrar (Dinamo Zagreb).
Difficile d’imaginer Petković reléguer Hadj Moussa sur le banc au profit de Mohamed Amoura, ou confier le couloir gauche à Ilan Kebbal. Tous les observateurs s’accordent à dire qu’Amoura est actuellement le meilleur ailier gauche algérien — un constat que partage même Belaïli. Mais le risque
d’épuisement est réel : atteindre les demi-finales, objectif minimal du public, nécessitera sept matchs intenses, parfois prolongés. Au milieu de terrain, l’Algérie dispose d’une richesse rare :
Bennacer, Aouar, Mazza, Kebbal et Boudaoui forment un groupe d’élite sur le continent. Pourtant, l’absence d’Abdelli serait une perte majeure tant sa valeur technique est reconnue. Les prochains matchs contre le Zimbabwe et l’Arabie saoudite devraient donc servir de test grandeur nature : soit ils marqueront le vrai départ vers la CAN, soit ils renverront Petković à sa table de travail pour revoir sa copie.
Fares. B