L’heure des décisions fortes pour Petkovic
à trois mois de la can 2025
À trois mois de la Coupe d’Afrique des Nations prévue au
Maroc, l’équipe d’Algérie s’interroge encore sur le choix de
ses adversaires pour les tests amicaux de décembre. Selon les
dernières informations, plusieurs sélections africaines ont
déjà manifesté leur intérêt pour affronter les Fennecs :
l’Afrique du Sud, le Mozambique, l’Angola ou encore les
Comores. La Fédération algérienne de football et Vladimir
Petkovic devront trancher, car ces rencontres serviront de
répétition générale avant une compétition où la marge
d’erreur est réduite à néant.
Un passé récent qui impose la prudence
Les échecs successifs des CAN 2021 et 2024 pèsent encore
lourd dans les mémoires. Deux éliminations au premier tour
ont sérieusement entamé l’aura d’une sélection qui aspire
pourtant à dominer le continent. Si Petkovic a redonné de la
stabilité sur le plan comptable, les performances dans le jeu
restent jugées insuffisantes. Les critiques se sont encore
accentuées en septembre, après une victoire poussive contre
le Botswana (3-1) et un nul fade face à la Guinée. Autant dire
que la préparation de décembre devra offrir des garanties,
non seulement sur le plan du résultat, mais surtout dans la
qualité de jeu affichée.
Un vent de renouveau dans la sélection ?
Conscient des limites actuelles, Vladimir Petkovic pourrait
profiter du prochain rassemblement pour injecter du sang
neuf. Certains cadres comme Saïd Benrahma ou Ramiz
Zerrouki risquent d’être écartés, tandis que de nouveaux
visages se profilent. Le défenseur central Samir Chergui fait
partie des pistes sérieuses, tout comme Anis Hadj Moussa,
Ibrahim Maza ou Ilan Kebbal, élu joueur du mois d’août en
Ligue 1 française. Donner plus de responsabilités à ces
éléments dynamiques pourrait redonner souffle et intensité à
un collectif parfois trop prévisible.
L’Algérie aborde ainsi une phase charnière : réussir sa
préparation amicale pour entrer dans la CAN avec des
certitudes. Pour Petkovic, l’enjeu dépasse la simple gestion
d’effectif. Il s’agit de redorer l’image d’une sélection qui n’a
plus le droit à l’erreur, et dont chaque choix, qu’il soit
tactique ou humain, sera scruté avec attention.
RANIA. K
